Folk outsider impressionnant pour les fans de Lankum, caroline ou ØXN
L’énigmatique duo folk londonien Milkweed fait partie des projets folk les plus captivants du moment, au même titre que Lankum, Shovel Dance Collective, ØXN et Brìghde Chaimbeul. Ensemble, ils démontrent avec brio que le folk contemporain est plus vivant et passionnant que jamais.
Leur musique — qu’ils qualifient de slacker trad — mêle folk traditionnel, freak folk, dub et spoken word, le tout enveloppé d’une esthétique lo-fi. On dirait d’anciens mythes européens transmis par la voix d’un esprit des Appalaches.
Pour la première fois, Milkweed débarque sur le continent pour présenter son tout nouvel album Remscéla (sorti chez Broadside Hacks Recordings). Le disque s’inspire de la magnifique traduction de Thomas Kinsella du Táin Bó Cúailnge, une sorte de légende irlandaise dans la veine des récits arthuriens et sans doute la saga la plus célèbre d’Irlande.
Le sextet belge de folk/dronerock Luster est sans aucun doute l’un des rares groupes à s’être forgé une réputation avant même que la plupart des gens ne les aient entendus – et pourtant, ils ont réussi à dépasser toutes les attentes. Le projet a vu le jour autour de 2012 comme une réunion informelle et avance depuis à un rythme notoirement lent. Au fil des années, de nombreuses sorties ont vu le jour via les autres projets des membres du groupe (Distels, Annelies Monseré, Edgar Wappenhalter, Joe Speedboat et Mollenhauer). Mais Luster est resté obstinément silencieux, archivant des sessions d’enregistrement complètes que d’autres groupes auraient sorties sans hésiter. Le seul document de cette première période : un split 10” (épuisé) avec Hellvete.
Plutôt que de devenir un sextet potentiellement prolifique, ils ont pris le temps de peaufiner leur son et de se développer en un groupe soudé au son brumeux. Leur premier album éponyme, publié par Morc Tapes, ne ressemble à rien d’autre. Violoncelle, flûte, harmonium et violon se mêlent au trio traditionnel guitare-basse-batterie – ce qui les place dans un espace unique, à l’intersection où le doomfolk ancestral, le dronerock enivrant et la pop spatiale se rencontrent harmonieusement. Une sorte de chaînon manquant entre Mazzy Star, Pentangle, Broadcast et Enhet för Fri Musik. Ils travaillent actuellement à l’enregistrement de leur deuxième album.