Une triple affiche des plus exquises pour tous ceux qui ont envie de s’essayer à la ‘hypnagogic pop’ et aux jams rituelles …
20h00 - Dolphins into the Future
Derrière Dolphins into the Future, se cache Lieven Martens. Ce dernier affiche un sérieux penchant pour les supports analogiques et gère les labels cassettes (et oui, ils existent encore !) Taped Sounds et Cetacean Nation. Le premier sert à distribuer les groupes dont il est fan et le second à écouler sa propre production. Cetacean signifie bien entendu « cétacés ».On ne s’étonnera donc pas que Martens incorpore régulièrement des bruits de dauphin dans sa musique et qu’il ait donné le nom de « De Dolfijn Verdient een Pluim Cassettes » à un de ses sous-labels. On n’est ici jamais très loin de l'ambiance new age. Ses œuvres sortent également sur des labels internationaux comme le label suédois Release The Bats ou l'américain Not Not Fun. Le magazine The Wire a, par ailleurs, consacré toute une page à son album ‘The Music Of Belief’', en faisant aussi bien référence à The Orb que Steve Hillage (Gong, System 7) et Boards Of Canada. Le terme Hypnagogic Pop apparaît même dans l’article. Si vous voulez notre avis, ce Dauphin mérite bien qu’on lui tire le chapeau !
21h00 - Oneohtrix Point Never (us)
Oneohtrix Point Never est le projet solo de Daniel Lopatin, un musicien originaire de Brooklyn. Avec ‘Rifts’, une compilation de ses trois premiers opus parue sur le label noise No Fun, notre homme atterrissait directement dans le Top 3 des meilleurs albums de 2009 de l'influent magazine The Wire. Sur cet album témoin d’une époque, les expérimentations au synthé fusionnent avec les drones, la noise, l'ambient et le krautrock électro. The Wire a même inventé un nom pour qualifier ce nouveau genre : la ‘hypnagogic pop’, dans laquelle il classe aussi Ariel Pink et Pocahaunted (pour vous faire une idée, écoutez la compilation ‘Hypnagogic Heat Haze’ réalisée par Boomkat). Mais qu’est-ce que la hypnagogic pop ? Selon The Wire, il s'agit de ‘music that reaches beyond its performers' abilities. It refashions 80s chart pop-rock into a hazy, psychedelic drone. It is listening to Beverly Hills Cop and hearing the music of the spheres. It is the sound that remains after the boys of summer have gone’. Le dernier album en date de Oneohtrix Point Never s'intitule ‘Returnal’. Très joliment mis en forme par Stephen O’ Malley (Sunn O)))), il est paru sur le label électro viennois Editions Mego et a été encensé par la presse. Il est également venu aux oreilles d'Antony Hegarty qui est d'ailleurs apparu en duo avec Daniel Lopatin dans une version acoustique de la plage titulaire du disque (à noter que Lopatin a également sorti un remix réalisé par son compagnon de label Fennesz). Et si vous ne parvenez pas à retenir son nom d’artiste, Lopatin vous conseille de dire tout simplement OPN ‘because it’s easy and has an NIN vibe to it.’
22h15 - Master Musicians of Bukkake (us)
Si l’on en croit sa page MySpace, le collectif à géométrie variable Master Musicians of Bukkake est composé de ‘everyone and no one’. Et pourtant, si l'on prend la peine de creuser un peu, on constate que ces Master Musicians forment un solide collectif qui compte, entre autres, des membres de Earth, Burning Witch et Grails. Leur premier album, 'The Visible Sign of the Invisible Order', est paru en 04 chez Abduction Records, le label des célèbres Sun City Girls. La renommée des Master Musicians a fait un bond suite à la parution de la trilogie, ‘Totem One’ (dédié à ces mêmes Sun City Girls), ‘Totem 2’ et ‘Totem 3’, ce dernier volet étant annoncé pour l’automne. Le dénominateur commun entre ces trois disques ? De sombres soundscapes, des rythmes tribaux, des jams rituelles, du psychédélisme et du folk influencé par l'Orient. En live, les membres de Master Musicians se révèlent aussi passionnants que surprenants et apparaissent toujours affublés de robes noires (autre point commun avec leurs collègues de Sunn O))), en plus des drones).