Sons du monde et ses (jazzy) tentacules
IMARHAN (Alg.)
‘Ear-opening debut. ****’
(The Guardian)
On mettrait bien notre main à couper que ‘Imarhan’, l’album éponyme de cette nouvelle génération de musiciens touareg, se retrouvera sur de multiples listes de fin d’année open minded. Ne les appelez surtout pas l’offshoot de Tinariwen, les préférés du public, même si leur ADN est intimement lié. Eyadou Ag Leche, le bassiste du groupe Tinariwen, est notamment le cousin de Sadam, le visage d’Imarhan, qui a en outre produit l’album et a collaboré à l’écriture de certaines chansons.
Imarhan – qui signifie ‘the ones I care about’ – sonne moins brut que d’autres groupes touareg tels que Mdou Moctar ou Group Inerane, mais ne perd à aucun moment son unicité grâce à ses influences pop. Laissez vous emporter par ‘the funkier groove of Western Africa, the emptier, subtle tones of Saharan traditional folk music and the fire and romance of Algerian Rai music.’
SONS OF KEMET (Royaume-Uni)
Sons of Kemet est sans aucun doute un des ensembles les plus originaux de l’histoire récente du jazz britannique et est déjà parvenu à décrocher un prix tel que le ‘Best Jazz Act’ lors des MOBO (Music of Black Origin) Awards extrêmement appréciés. Avec leur dernier album ‘Lest We Forget What We Came Here To Do’, le quatuor nous entraîne dans un monde de jazz vibrant, d’afrobeat, d’ambiance de New Orleans et de folk caribéen aux grooves euphoriques.
Voici la formule magique de Sons of Kemet : les batteurs Seb Rochford (Polar Bear) et Tom Skinner (voir entre autres Matthew Herbert et Mulata Astatke) ainsi que les joueurs d’instruments à vent Theon Cross (tuba) et la figure emblématique Shabaka Hutchings (saxophone). Ce dernier est souvent indissociablement lié à cette autre révélation jazz : Kamasi Washington.