'Down On My Knees', sorti en 2006, a été l’acte de naissance musical de Joy Olasumibo Ogunmakin, mieux connue sous le nom d’Ayo. Aussi bien influencée par Bob Marley que par Donny Hathaway, cette jeune artiste d’origine nigériane a su d’emblée se présenter au public avec un univers à part.
Son premier CD, 'Joyful', se vendra à plus de 400.000 exemplaires. Un exploit inédit pour cette collection de douze titres enregistrés en cinq jours.
Le second album, 'Gravity At Last', est enregistré aux studios Compass Point de Nassau, dans les Bahamas. Comme son prédécesseur, il est finalisé en cinq jours. Jay Newland le co-réalise avec notamment Larry Campbell aux guitares et Lucky Peterson aux claviers.
Son troisième album va porter le nom de son enfant à naître, sa première fille, 'Billie-Eve'. Un disque plus complexe et plus riche que ses deux prédécesseurs, avec quelques invités prestigieux et des compositions qui privilégient l’émotion à fleur de peau.
« Je voulais absolument qu’on enregistre l’album à New York, et on avait le choix entre deux studios, Avatar ou Sear Sound. J’ai choisi le second qui est confortable et plein de bonne énergie. J’ai voulu une équipe resserrée, histoire de faire un retour aux sources. J’ai realisé les chansons moi-même, et comme musiciens j’ai choisi Gail-Ann Dorsey, qui joue de la basse avec David Bowie, Craig Ross, le guitariste de Lenny Kravitz, et Flemming Lauritsen à la batterie, un drummer old school avec un son très Band Of Gypsys. Après les enregistrements new-yorkais qui ont duré cinq jours, comme pour mes deux précédents albums, je suis retourné en studio à Paris faire quatre chansons avec deux de mes musiciens de tournée, dont “It Hurts“ et “Real Love“, sur lesquelles -M- est venu jouer de la guitare ».
La couleur musicale de cet album puissant va du reggae au rock psyché, avec des passages par le blues et la soul la plus profonde, le tout surplombé de paroles bouleversantes, personnelles, les plus intenses qu’Ayo ait jamais écrit.
« Ce troisième album est plus direct, plus rêche, plus simple. Il a ce feeling rock à cause des guitares électriques, car contrairement à mes deux précédents disques, j’ai joué très peu de guitare acoustique. Je sais qu’on dit souvent que c’est le premier disque qui est le plus important, mais pour moi c’est celui-là. Billie-Eve m’a ouvert des nouvelles portes, je l’ai réalisé moi-même, et j’en suis très fière ».
Loin des modes, sans featuring showbiz ni star attitude, Ayo s’y impose du premier au dernier morceau comme une artiste universelle, une chanteuse dont la sincérité sonne comme une évidence.
Elle sera le 29 mars pour la troisième fois à l'Ancienne Belgique après des passages remarqués en 2007 et 2009.