Entre ambient et sons des années 80, M83 fait des merveilles
Sorti de l’imagination de deux étudiants français passionnés de musique électro et de rock, M83 voit le jour en 2001 avec la sortie de leur premier album homonyme. Anthony Gonzalez et Nicolas Fromageau, impressionnent par leur talent. Le mélange d’électro vaporeuse, de synthé, de voix murmurées et de guitares bien lourdes interpelle. Le duo sortira un deuxième album, deux ans plus tard, « Dead Cities, Red Seas & Lost Ghosts », une révélation. Encensé par la critique, plébiscité par le public, l’album leur offre une place de choix sur l’échiquier musical. C’est à ce moment que Nicolas décide de quitter le groupe. Désormais seul aux commandes, Anthony impose son style avec autorité.
Entre nostalgie et ambiances sombres il sortira « Digital Shades Vol1 » (2007) et « Saturday=Youth » (2008), deux albums qui flirtent entre ambient atmosphérique et abrasive et les sons des années ’80, sorte d’hommage à des artistes tels que Kate Bush et Jean-Michel Jarre. Envie d’évoluer, soif d’expérience, Anthony effectue un tournant dans sa carrière quand, en 2010, il décide de s’installer à Los Angeles. En 2011, l’artiste s’ouvre de nouveaux horizons avec son dernier album en date, l’explosif « Hurry Up, We're Dreaming! ». Un double album adoré par la presse et le public, M83 franchit un cap et balaie toutes ses influences, de la dream pop au shoegaze épique. Un disque perçu par Gonzalez comme un reflet de sa vie et un condensé de sa musique. Porté par les dantesques « Midnight City » et « Reunion » deux méga tubes qui tournent en boucle sur les ondes. C’est un tout nouveau monde qui s’ouvre à M83, qui a depuis lors tourné avec Kings Of Leon, The Killers et Depeche Mode. Co-produit par Justin Meldal-Johnsen (Beck, NIN, The Mars Volta) et mixé par Tony Hoffer (Air, The Kooks), l’album offre aussi, derrière la grandiloquence de certains titres, de nombreux passages touchants. L’artiste a mûri et c’est d’ailleurs investi d’une nouvelle confiance en sa musique qu’Anthony parcourt aujourd’hui les salles et les festivals du monde entier (dont Rock Werchter 2012) avec un succès toujours plus grand. Après un passage mémorable aux Ardentes début juillet, Anthony Gonzalez annonce son retour chez nous mais en salle cette fois.