Daan surprend à nouveau avec son 7e album studio
Comme toujours, l'idée d’un nouvel album ne pouvait le séduire qu'à condition d’emprunter une nouvelle direction, d'être une aventure, de proposer quelque chose qu'il n'avait encore jamais fait. Après l'indie, l'électro, le rock ou l'intimité du classique, le temps était venu, pour lui, de replonger dans ses racines musicales.
Avec 'Simple', Daan avait retrouvé la quintessence des titres de son propre répertoire. Pour 'Le franc belge', il revient aux sons de son enfance, ceux des années 70. Les sons de Paris, de la chanson française et du cinéma, mais aussi celui du rock au fond des caves, des westerns épiques et des night-clubs enfumés.
'Le franc belge' est loin d’être une ode nostalgique au passé. Des titres comme ‘Mes États unis’, 'La crise', qui flirte avec le sirtaki et le hip-hop, ou le premier single 'Everglades' sentent bon l'urgence et traitent de sujets actuels, avec toujours cette touche espiègle et rebelle. On retrouve l'ancien Daan avec la pop baroque de 'The Gates' ou sur un 'Irrelevant', emmené par des hennissements de chevaux, même si le tout est cette fois agrémenté de cordes luxuriantes et de cuivres rutilants.
Chantées tantôt en français, tantôt en anglais, les paroles se font plus profondes qu'auparavant. Les textes rédigés en anglais par Daan livrent des contrastes saisissants avec ceux coécrits en français par le cinéaste Thierry Dory : la sauvagerie opposée à la sagesse, le paradis opposé à l'enfer, l'enfant opposé à l'homme, l'homme opposé à la femme, le fantasme opposé au fataliste, l'amour opposé au désir ...
'Le franc belge' n'offre pas seulement une suite surprenante, aventureuse et somme toute logique à son album précédent, il est aussi, plus encore, une réaction à ce dernier.
L'approche acoustique de 'Simple' lui ouvre aujourd'hui de nouvelles perspectives, plus complexes. Des perspectives qui l’entraînent vers des châteaux ornés de hautes tours faites d'une myriade de sons et d'idées. Jamais un album de Daan n'avait sonné de façon aussi flamboyante, épique et assurée.
Isolde Lasoen (batterie, percussions, et backings dans un français rétro), Jean-François Assy (violoncelle) et le coproducteur Jeroen Swinnen (claviers) sont ici rejoints par Geoffrey Burton (guitare), des cuivres dirigé par l'excellent Jo Hermans, Jef Neve (piano), un orchestre de cordes, ainsi que par la crème de la crème de la scène jazz bruxelloise et une série d'intrigantes figures venues tout droit des Carpates.
Avec ‘Le franc belge’, Daan prend des allures d'enfant illégitime de Lee Marvin et Françoise Hardy. Il court à travers 40 ans d'héritage musical et ajoute un nouveau chapitre furieusement passionnant à sa propre tour de Babel.
Une géniale et pétillante introduction à « How Not To Get Bored By Life ».