DATE EXACTE: VENDREDI 27 MAI (au lieu du samedi 28 annoncé dans la brochure du Jazzmarathon!)
Deux concerts entièrement GRATUITS, à voir dans la grande salle de l'AB, dans le cadre du Brussels Jazz Marathon. Pour l'heure, l'entrée se fera par la rue des Pierres.
Ce sera aussi l'occasion d'assister à la présentation de deux nouveaux albums. Buyse, l'excellent rappeur qui faisait partie de 't Hof van Commerce aux côtés de Flip Kowlier, vient en effet de sortir un brillant album solo sur le subtil label Petrol. La Chiva Gantiva, l'indispensable collectif colombien basé à Bruxelles, nous livre, quant à lui, une musique fusion festive et ensoleillée mais jamais banale.
Buyse
Quelques morceaux choisis du texte rédigé par Jan Delvaux. « Notre pays compte de nombreuses langues rap. Le français et le patois west-flandrien sont les plus adaptés à ce genre de déclamation rythmée. Le français parce que c'est une langue chantante, le west-flandrien parce c'est un néerlandais proche de l'anglais.
Le champion côté francophone, c'est Starflam qui a aujourd'hui disparu. Quant au camp west-flandrien, on retrouve à sa tête ’t Hof van Commerce, actuellement en pause-carrière. Cauwelier est devenu le chanteur west-flandrien à succès Flip Kowlier. Serge Buyse alias BZA (d'après RZA), MC Buyse ou encore Dommestik, aujourd'hui âgé de 35 ans et quelques, vit à Gand, est père de jumeaux et a étudié le film d'animation. Il est aussi l'auteur d'une BD : ‘Adventures In Cult City’ (www.cultcity.net) Au printemps 2009, Buyse est revenu à son autre facette. Sur‘Buyse’, on retrouve tout ce qui swingue : du reggae, du hardcore, du hip-hop old school, du swingbeat… Le régime idéal pour un homme qui dit avoir des goûts musicaux éclectiques et qui avoue rapper parce qu'il ne sait pas chanter.
‘Buyse’ est aussi dépouillé que son titre. La pochette a été réalisée dans des tons blanc-rouge-bleu sobres, mais ô combien puissants, qu'on utilise aussi, à Izegem, pour les affiches de boxe. Les beats sont habillés sobrement. Qui peut le moins peut le mieux. La construction est méticuleuse. Une phrase d'ouverture qui fuse comme une balle de revolver, un savant dosage entre sérieux et naïveté, sans trop tomber dans la vulgarité et en dépassant les 40 minutes. Car moins aurait un goût de trop peu.
A la première personne, tout simplement. La première personne du singulier. C'est ‘Buyse’. Et ce n'est pas du ’t Hof van Commerce. Le trio devrait normalement se reformer en 2012. Les deux autres suivent toujours de près la production de Buyse et sont d'avance acquis à sa cause.
Buyse vient à vous. Il n'est pas seul. Les backing vocals sont assurés par le roi du free style RIEMELOARE, de De Nihilisten. DJ BLACK FRANK est un phénomène connu des lieux gantois où l'on danse sur du r&b, du hip-hop et de la soul. »
La Chiva Gantiva
Un pavé flatteur paru dans le supplément week-end du Standaard, du samedi 22 janvier 2011.
La Chiva Gantiva, une musique colombienne festive à la bruxelloise.
Si un seul groupe de musique du monde devait sortir du lot cette année, ce serait LA CHIVA GANTIVA. Ou comment trois Colombiens explorent leurs racines à Bruxelles.
Tout qui s'exile emmène avec lui une part de son pays et quoi de plus facile à transporter que la musique ? C'est la conclusion à laquelle Rafael Espinel est arrivé lorsqu'il est venu étudier l'art à Bruxelles, en 2005.
Dans la maison où il habitait, il y avait d'autres étudiants colombiens. A trois, ils se lancèrent dans la musique au cours de leurs études. « L'un d'entre nous étudiait le théâtre, les autres suivaient aussi un enseignement artistique », dit Espinel. « L'ambiance souvent festive qui régnait dans la maison nous a rapidement menés dans les bars bruxellois. De là, nous sommes passés aux plus petits festivals et une fois armés d'un solide répertoire, le temps était venu d'enregistrer quelques chansons. Fin 2008, nous avons sorti Apretao, un EP 5 titres, qui nous a aidé à accéder aux plus grands festivals. » C'est ainsi que La Chiva Gantiva, nommé d'après son membre fondateur Natalia Gantiva, s'est produit à Couleur Café et à Esperanzah, et dans d'autres grands festivals en Allemagne et en France.
La Chiva Gantiva fait dans la musique fusion. Elle s'inspire de la cumbia colombienne, mais avec une touche actuelle. « Nous cherchons à créer une énergie festive », explique Espinel. « Nous ne tenons absolument pas à ressembler aux groupes latinos que l'on voit souvent ici en festivals. Dans notre musique, on retrouve un côté folklorique, de l'afrobeat et du rock. Un melting-pot d'influences, en fait ».
Le site du groupe offre un aperçu de ses prestations live.
Dans ce groupe bigarré, on retrouve aussi, aux côtés des trois Colombiens, un Flamand, un Wallon, un Français et un Vietnamien. « Et on accueille souvent des guests sur scène » dit Espinel en riant. « On s'en sent d'autant mieux. » Après cinq ans de gestation, le groupe a décrété qu'il était temps d'enregistrer un album. Le choix s'est arrêté sur Richard Blair, un producteur britannique installé en Colombie qui a travaillé avec Peter Gabriel et la diva colombienne Toto La Momposina. « Nous l'avons fait venir, à Avignon, dans les studios Vega qui disposent d'un matériel d'enregistrement exceptionnel. La musique a été enregistrée en grande partie live et le mixage se fait en Angleterre. Nous n'avons pas encore trouvé de titre et sommes occupés à choisir une maison de disques. » (vpb)