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D’abord, la voix. Un gosier frémissant, à la suavité juste un peu éraillée, au timbre profond et puissant, à la modulation sensuelle. Une voix comme peu de chanteurs en possèdent. Une voix à fleur d’âme aussi, capable de chanter le blues ou le gospel, dans la lignée des meilleurs vocalistes soul. Une voix qu’on pourrait croire burinée par un vécu trépidant, après des années passées à faire la fête dans des bars enfumés ou des caves à musique moites. Et pourtant…Le détenteur de cette voix hors du commun, a à peine vingt ans. Il s’appelleBobby Bazini, et son premier album, ‘Better in Time’, comme son titre l’indique, fera date.
Bobby Bazini est né à Mont-Laurier. Son papa chante et joue de la guitare, sa maman est une vocaliste hors pair… la destinée de Bobby pouvait sembler toute tracée. Pourtant, bercé par la musique country qu’on écoute à la maison, s’il apprend la guitare c’est surtout parce que là où il vit, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire. Le divorce de ses parents va bouleverser son existence, aussi bien affective qu’artistique. Il part habiter chez sa grand-mère où il découvre de vieux vinyles de Johnny Cash. C’est le flash. Puis, peu à peu, se prend de passion pour les artistes de soul music, d’Otis Redding à Al Green, de Ray Charles à Marvin Gaye. Commence à écrire des chansons, se produit même, seul à la guitare. Remarqué il y a deux ans par le label Mungo Park Records, il enregistre un premier EP. Sa chanson ‘I Wonder’, diffusée à la radio, devient vite un succès.
Restait à Bobby Bazini à réaliser un premier album. C’est chose faite aujourd’hui, sous la triple houlette des réalisateurs Tino Izzo, Eric Collard et Peter Ranallo, avec ce ‘Better in Time’, un disque gorgé d’émotion, qui serpente entre soul, pop, folk et jazz, avec une aisance déconcertante. « ‘Better in Time’ , explique Bobby, ça veut dire que tout s’arrange avec le temps. Les petits tracas comme les grandes blessures, on peut toujours les surmonter, surtout grâce à la musique ». S’il chante en anglais, c’est parce qu’il a grandi dans la musique anglo-saxonne. Et ses chansons lui ressemblent : à la fois mélancoliques et lumineuses, sombres et positives, ancrées dans la tradition et résolument modernes.
A l’âge où l’on rêve de plaisirs festifs et de futilités insouciantes, Bobby Bazini dévoile la maturité d’un auteur-compositeur aguerri. Maturité, mais fraîcheur aussi, tant ses chansons coulent avec une grâce et une vitalité exceptionnelles. Sauf que Bobby Bazini, même avec toutes ces influences, ne ressemble à personne. Ou alors à un jeune homme au talent précoce et confondant, qui met en musique ses peines et ses joies, puise dans l’héritage musical pour mieux se l’approprier et le transcender. Et puis, quelle voix…