Depuis des siècles, la princesse biblique Salomé nous fait tourner la tête avec sa célèbre danse du voile. Comme tant d’autres images de la femme, cette figure de la tentation ultime a été cultivée par une kyrielle d’artistes masculins. Dance of the Seven Veils affranchit Salomé de ce regard lascif dominant. Ici, l’incarnation de la sensualité révèle et dissimule elle-même ses propres contradictions internes. Une Salomé dévoilée danse sa danse, offrant la fatalité de l’existence humaine sur un plateau d’argent.

Sur invitation de la metteuse en scène Aïda Gabriëls, la soprano Astrid Stockman et les musiciens Colin H. Van Eeckhout (CHVE, Amenra) et Pieter-Jan Van Assche (Innerwoud) s’attablent pour un banquet fébrile, loin des frontières de leurs propres genres. Électrisé par cette bande-son tout en strates, le danseur German Jauregui s’abandonne à des forces primitives brutales, entre peurs et pulsions. L’artiste Rui Barros manipule et se voit manipulé par les créations de son propre atelier.

Durant la pandémie, l’équipe de Dance of the Seven Veils s’est installée quelques jours à l’AB pour y peaufiner le spectacle. Le résultat tout à fait impressionnant sera présenté ce soir.

• Concept et mise en scène : Aïda Gabriëls
• Musique : Astrid Stockman, Pieter-Jan Van Assche & Colin H. van Eeckhout
• Danse : German Jauregui
• Scénographie live : Rui Barros
• Livret : Ylona Supèr
• Dramaturgie : Ylona Supèr & Tessa Vannieuwenhuyze
• Costumes : Kjell de Meersman & Noa Kapchitz
• Lumière : Davy Deschepper
• Son : Korneel Moreaux
• Techniques de scène : Sam Verlinden
• Gestion de la production : Sebastiaan Peeters
• Production : oester
• Coproduction : Muziektheater Transparant, LOD Muziektheater, Ancienne Belgique & Perpodium
• En collaboration avec : Kunstencentrum Vooruit & Inspiratum/Axel Vervoordt
• Avec le soutien de la Communauté flamande

© Anton Coene

Concert pictures © Michelle Geerardyn