Une soirée autour d’un label belge unique
L’entrée est gratuite selon le principe « premier venu, premier servi ».
Opéra Mort
Opéra Mort est un duo bruxello-parisien composé de Fusiller et Élg (El-G). Les deux artistes ont déjà un état de service impressionnant et ont sorti des titres sur les labels Tanzprocesz, Kraak, Spleen Coffin et Nashazphone, notamment. Avec Opéra Mort, ils présentent un cocktail sombre d’electronica, d’ambiant et de musique avant-gardiste. Leur nouvel album paraîtra en septembre sur B.A.A.D.M.
https://soundcloud.com/baadm/opera-mort-the-potted-work
Mathieu Serruys réintègre les grandes idées du Romantisme classique dans l’avant-garde électronique.
Mais là où cette avant-garde fondait une esthétique du non-art, ouvrant ainsi la voie aux expérimentations formelles et à la déconstruction, Serruys s’approprie les innovations du modernisme pour insuffler de l’humanité et de la mélancolie dans l’époque contemporaine.
Sur son premier opus On Germaine Dulac, il réussit à réinventer à la fois l’idiome de la fugue romantique et le collage de bandes magnétiques pratiqué dans les années 60, grâce à la sérendipité des enregistreurs à bande et des synthés analogiques vintage qui, par leur instabilité, délivrent toujours des résultats surprenants.
B.A.A.D.M.
Ce label belge est dirigé par les deux graphistes Joris Verdoodt et Mathieu Serruys (aussi connu pour sa sublime tape music). Ils s’intéressent tout particulièrement à l’exploration de la musique en tant que média permettant d’évoquer des sens, références, obsessions et stratégies extramusicales cachées derrière les sons. Ils accordent aussi une grande importance à l’esthétique du matériel qu’ils publient car, comme ils le disent eux-mêmes : « We aim to cultivate B.A.A.D.M. as an extensive aesthetical universe, where artistic freedom is galvanised by the presence of conceptual triggers without being jeopardised by constrictive narrative traces. »
Projection : Living, Frans Zwartjes, Nl., 1971, 15 min.
Le film Living est le chef-d’œuvre de Frans Zwartjes et aussi son préféré parmi ceux qu’il a réalisés. « L’ambiance dans Living est assez bizarre et indéfinissable. Son tournoiement caractéristique, mais aussi le côté pleurnichard de la musique… » Le film est une belle démonstration du talent filmique de Zwartjes. Celui-ci dirige à la fois la caméra, qu’il tient braquée sur lui-même, et joue le rôle principal. Il a également composé la bande-son. Zwartjes : « J’étais balèze à l’époque ». La femme de Zwartjes, Trix, joue aussi un rôle dans Living. Les deux personnages se déplacent sans interruption à travers la maison. Ce film fait partie de la série Home Sweet Home, dans laquelle on explore les différentes pièces de la maison de Zwartjes à La Haye. Le film a été tourné avec un objectif très grand angle (5.7), qui crée un fort sentiment d’aliénation.