BRDCST : Petites perles folky infusées de couches de musique avant-gardiste
BRDCST est lâextraordinaire festival printanier indoor organisĂ© par lâAB, avec lequel nous misons sur une musique sans frontiĂšres. Le nom fait rĂ©fĂ©rence Ă lâĂ©lectro-pop rĂ©tro-futuriste du groupe anglais Broadcast qui, ces dix derniĂšres annĂ©es, nous a servi des albums exaltants comme « Haha Sound » ou encore « Noise Made By The People ». BRDCST met sur le devant de la scĂšne des artistes qui portent haut le flambeau de lâinnovation. Notre instinct musical fait le reste.
AARON ROCHE (USA)
Et puis, il y eut « HaHa HuHu »⊠Le second album du compositeur et multi-instrumentiste brooklynois Aaron Roche est une grosse claque Ă©motionnelle. Mieux : dans notre liste de fin dâannĂ©e, « HaHa HuHu » prend place aux cĂŽtĂ©s du merveilleux « A Crow Looked At Me » de Mount Eerie. Roche joue une version contemporaine du folk amĂ©ricain, mais y injecte de subtiles couches dâavant-garde pour un rĂ©sultat qui sonne comme du « folk lo-fi alimentĂ© de drones ». « HaHa HuHu » se situe en somme Ă la croisĂ©e entre le meilleur de Sufjan Stevens et un « Animal Collective acoustique »âŠ
Un illustre inconnu, dites-vous ? Roche a pourtant jouĂ© de la guitare dans les backing bands de Laurie Anderson, Sufjan Stevens ou encore Anohni, sans oublier ses compositions pour The American Ballet Theatre. Bref, un candidat idĂ©al pour BRDCST ! Et avec 3 ou 4 HDD remplis de compositions inĂ©dites en poche, Aaron Roche est un artiste Ă chouchouter pour lâavenir.
ERIC CHENAUX (USA)
Ce troubadour postmoderne liĂ© au label canadien Constellation (Godspeed You! Black Emperor, Thee Silver Mt. Zion...), rĂ©cemment paru en couverture de The Wire, a longtemps frĂ©quentĂ© la scĂšne impro expĂ©rimentale de Toronto avant de bouger Ă Paris. AprĂšs la parution de son opus principal « Skullsplitter » (2015), Uncut a parfaitement rĂ©sumĂ© lâesprit de son Ćuvre artistique : « In the field of avant guitar wrangling, Chenauxâs style is genuinely distinctive⊠His latest is an(other) effortlessly lovely solo set that recalls John Martyn, Marc Ribot, Arthur Russell and the Hardanger fiddle tradition, as it weaves trippily between improv jazz, electronica, folk-drone and lounge balladry. »
LâentrĂ©e est gratuite selon le principe « premier venu, premier servi ».
Cela vaut Ă©galement pour les dĂ©tenteurs dâun Limited BRDCST Festival Pass.